LE CIGARE

Fabrication
Un cigare est un cylindre formé de feuilles de tabac : une feuille à rouler est enroulée en spirale sur d’autres feuilles pliées, roulées (ensemble que l’on nomme « liga » ou « ligada » pour les havanes), ou hachées en petits morceaux (pour les cigares de moindre qualité). Le bout appelé « pied » est porté à incandescence, et l’autre extrémité, que l’on coupe, est appelée « tête ». Le mode de consommation vise soit à inhaler la fumée produite, soit à la garder en bouche. Comme beaucoup de substances organiques végétales, les cigares s’humidifient ou se dessèchent en prenant ou rendant de l’humidité à l’atmosphère ambiante.
Fabrication du cigare.
Un cigare est composé de trois parties : la tripe, la sous-cape et la cape.
Tripe
Cœur du cigare, la tripe est constituée majoritairement de trois types de feuilles de tabac pliées ensemble qui proviennent de différentes parties de la plante :
le volado : assure la bonne combustion du cigare et provient de la base du pied de tabac ;
le seco : donne l’arôme du cigare et provient de la partie médiane du pied de tabac ;
le ligero : donne la force du cigare et provient du sommet du pied de tabac ; le fait que ce soit la partie qui reçoit le plus de soleil expliquerait la force qu’elle donne au cigare.
Sous-cape
Feuilles intercalaires entre la tripe et la cape, elles enveloppent la tripe et se nomment aussi la « capote ». Elle peut être composée de deux demi-feuilles enroulées l’une dans un sens, l’autre dans le sens opposé pour le maintien de la tripe, ou d’une feuille unique.
Cape
Feuille qui enrobe le cigare, elle influe sur la combustion, sur la cendre mais souligne surtout, par son esthétique, l’image de marque de la fabrique. Elle est cultivée dans plusieurs pays, notamment à Cuba principalement dans la région de Viñales, en Équateur, au Cameroun, en Indonésie, au Brésil, au Nicaragua et aux États-Unis avec la célèbre cape du Connecticut.
Contrairement à une idée qui tend à se répandre, cette feuille n’a qu’une influence minime sur le goût final du cigare, en raison de la faible importance en poids et en épaisseur de cette feuille. La tendance ancienne était d’identifier un cigare puissant par sa cape sombre et inversement pour une cape claire. C’est un critère révolu avec la généralisation des capes sombres pour des raisons commerciales.
Saveurs
Comme les vins, les cigares possèdent différents arômes, dont certaines caractéristiques reviennent plus souvent comme boisé, épicé, terreux, cuir, mielleux, végétal ou floral. D’une manière générique, il existe sept catégories d’arômes (dominantes) identifiés dans la fumée du cigare : végétal, animal, épicé, empyreumatique, balsamique, terreux et pâtissier. Ces arômes se développent principalement sur les trois tiers du cigare que l’on appelle le « foin » (1er tiers), le « divin » (2e tiers) puis le « purin » (3e tiers).
Chaque dominante peut se décomposer en sous-dominantes secondaires. Exemple : végétal, se décompose en végétal sec, végétal humide, végétal en décomposition. Il a été identifié une quarantaine de sous-dominantes ; les plus importantes dans le domaine du végétal, du balsamique, de l’épice – le terreux étant moins bien représenté (tourbe, boue…). Ces arômes sont présents tout au long de la vie du cigare, à partir du moment où il est conservé dans de bonnes conditions. On parle alors d’une véritable signature aromatique.

